Hush Hush

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Throwback Thursday Saga


COMMENT EST VOTRE BLANQUETTE ?

Hello !

Nous en sommes le 26 février 2012 du côté de Los Angeles. Au Hollywood and Highland Center plus précisément. Jean Dujardin vient de remporter l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans The Artist. Si tu vivais en France à ce moment là, cette information n'a pas pu t'échapper. Ce n'est pas Jean Dujardin qui a remporté l'Oscar, mais le pays tout entier. Oui puisque nous aimons les compatriotes qui réussissent. Surtout s'ils deviennent connus chez les Américains. Saint Graal du cool. Bien sûr, Marion Cotillard avait ouvert la voie en 2008 avec son Oscar de la meilleure actrice pour La Môme. Mais cette fois ci, c'était un peu différent car Jean Dujardin dans notre imaginaire collectif c'est Loulou qui se crêpait le chignon avec Chouchou chaque soir du lundi au vendredi sur France 2 il y a plus d'une décennie.

Rappelons le, Jean Dujardin, c'était le mec qui s'est fait connaître dans Graine de Star (émission connue par toute personne venue au monde avant 1990). Il est donc à lui tout seul l'incarnation du self made man français et maintenant il pose des "nice shoes" à la cool avec George Clooney. Pour moi la gloire de Jean Dujardin ne vient pas de The Artist, que j'ai trouvé assez chiant en fait. Non, sa gloire vient d'Hubert Bonisseur de la Bath.

Six ans avant The Artist, Jean Dujardin et Michel Hazanavicius collaborent pour donner vie à l'agent secret OSS 117. Le film est adapté d'une série de romans d'espionnage, écrit par Jean Bruce en 1949.... OUI 1949 ! Ian Fleming, auteur de James Bond n'a publié son premier roman qu'en 1953. Aussi incroyable que ça puisse paraître, nous sommes précurseurs. Enfin Jean Bruce. 

Pour son adaptation, Michel Hazanavicius en fait une comédie et s'appuie sur le jeu très expressif de Jean Dujardin pour donner corps à un OSS 117 plaisant, drôle malgré lui, arrogant et dicté par les préjugés. Un personnage insupportable que l'on adore détester.

 

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Le 19 avril 2006, OSS 117 : Le Caire, nid d'espions est projeté en salles.

 

OSS 117 : Le Caire, nid d'espions

En 1955, la situation au Caire est compliquée suite au coup d'Etat du Général Nasser. L'agent Jack Jefferson, OSS 283, envoyé sur place, a disparu. Son ami et collègue, Hubert Bonisseur de la Bath, agent OSS 117, est envoyé en mission au Caire pour y démêler la situation.

Avec ce premier volet, nous faisons la connaissance d'Hubert, caricature absolue du français insupportable : arrogant, prétentieux, chauvin, bête, narcissique, misogyne, arriéré et ne comptons pas ses préjugés. Mais Hubert incarne ici l'élite des services d'espionnages français. Avec cette simple introduction vous comprenez qu'avec OSS 117, on se moque de nous tout en élégance et ce n'est pas plus mal d'avoir un peu d'auto dérision. L'arrivée de cet homme au Caire, ignorant des us et coutumes locales, incapable de s'exprimer dans une autre langue que la sienne et enchaînant clichés misogynes et racistes en 30 min à peine, c'est relativement spectaculaire. Mais c'est cette ignorance et ce ridicule qui provoquent le comique de situation, marque de fabrique du film. Le cas le plus frappant est la scène où Hubert est réveillé par le Muezzin lors de l'appel à la prière. 

 


Source : Youtube

 

Mais quelques fois, Hubert tout es restant lui même, parvient à réaliser des petits chef d'oeuvre. A l'image de la reprise de Bambino, certainement le temps fort du film.

 


Source : Youtube

 

Il faut compter sur un Jean Dujardin éblouissant pour ce premier OSS 117, un scénario très bien écrit mais également une pléiade d'acteurs permettant la réussite de ce film : Bérénice Bejo, Aure Atika, Philippe Lefebvre, François Damians, Richard Sammel, Khalid Maadour et surtout Abdallah Moundy dans le rôle de Slimane, le gérant de la SCEP.

 

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Source : Allociné

 

OSS 117 : Rio ne répond plus

Douze ans après les événements du Caire, Hubert est envoyé pour une nouvelle mission à Rio. Une mission délicate, puisqu'Hubert doit racheter un microfilm contenant les noms d'anciens collaborateurs français durant la Seconde Guerre Mondiale auprès d'un ancien dignitaire nazi. Mais le Mossad est également sur les traces de ce nazi pour le juger.

Pour ce nouvel opus, nous retrouvons Hubert, toujours fidèle à lui même avec son avalanche de préjugés et de clichés en tout genre. Ici Hubert doit faire équipe avec le Mossad, l'agence de renseignement israélienne. Démonstration :

 

Source : Youtube

 

Pour cet opus, Hubert sert une nouvelle fois d'emblème à la bêtise, au manque d'altruisme et de raisonnement mais permet de nous interroger sur notre propre histoire comme l'illustre cette scène :

 

Source : Youtube

 

Mais comme OSS 117 c'est surtout une très bonne comédie, il fallait bien créer un Bill Tremendous, agent de CIA, personnification de l'exagération américaine mais caricature extraordinaire.

 

Source : Youtube

 

Ce second volet est tout aussi réussi que le premier. Au côté de Dujardin, on retrouve Louise Monot, Rheem Kherici mais surtout Alex Lutz en fils de nazi ayant rejoint un "groupe hippie" (retenez bien ce terme, il prendra tout son sens avec Bill Tremendous).

 

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Source : Allociné

 

La saga OSS 117 nous offre une vraie comédie française bien écrite, bien menée et surtout incroyablement drôle. Bien loin des vieux potages sans saveur servis par des niais sans talent. Une vraie réussite démontrant que l'humour sert aussi à la réflexion.

 

 

 

On se retrouve très vite et bon visionnage !

Prenez du fun & soin du vous

 

Hush Hush


11/06/2015
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ON PART A L'AVENTURE

Hello !

En 1981 le Prince Charles épouse Lady Diana, Justin Timberlake et Elijah Wood viennent au monde mais surtout 1981 c'est l'année de sortie du premier Indiana Jones : Les Aventuriers de l'Arche perdue. Le réalisateur, Steven Spielberg, n'est pas encore la grosse star de maintenant. Certes il a déjà deux succès à son actif, Les Dents de la mer et Rencontres du troisième type, mais il faudra attendre le très gros succès d'Indiana Jones et d'E.T, sorti l'année suivante, pour assoir définitivement sa notoriété. L'histoire de l'archéologue aventurier naît de la collaboration de Spielberg et de George Lucas. A l'époque, Lucas est contacté pour produire une série de James Bond mais n'étant pas originaire d'un pays du Commonwealth, il ne peut faire parti du projet. Lucas ne se formalise pas car il a déjà les grandes lignes de ce que sera Indiana Jones qu'il soumet à Spielberg. Initialement, le duo souhaitait voir Tom Selleck (Magnum himself) jouer Indy, mais Sellek refusa suite à ses engagements sur la série. Indy fut attribué à Harrison Ford car Spielberg a été impressionné par son interprétation d'Han Solo dans Star Wars. Le rôle de Belloq devait revenir à l'acteur italien Giancarlo Giannini ou à Jacques Dutronc ou à Jean-Pierre Cassel, mais l'anglais leur faisant défaut c'est Paul Freeman qui fut choisi notamment pour sa ressemblance avec Cassel. 

Nous sommes le 23 juin 1980 et le tournage de cette grande saga débute. Il difficile de parler de grand personnage marquant sans évoquer Indiana Jones. Mêlant aventure, histoire et légende, Indiana Jones est l'une des sagas les plus importantes du cinéma.

 

Les Aventuriers de l'Arche perdue (1981)

En 1936 au Pérou, Indiana Jones, professeur et archéologue, est sur le point d'obtenir une idole Chachapoyan. Mais il est doublé par l'archéologue français peu scrupuleux, René Bellocq. A son retour aux Etats-Unis, il est mandaté par les services secrets pour retrouver ce qui semble être l'Arche d'alliance contenant les Tables de la Loi. Objet d'une très grande valeur dont les Nazis sont également à sa recherche. Indiana Jones se rend en Egypte.

A l'instar de Billy Elliot dont on a parlé ici, Les Aventuriers de l'Arche perdue fait partie de la liste des 50 films à avoir avant d'avoir 14 ans établie par le British Film Institute. Film multi récompensé, ce premier opus nous emmène aux quatre coins du monde à la recherche de relique, d'idole, d'objets précieux. Entre l'humidité, la poussière, les pièges meurtriers et les animaux un peu dégeu, on prend goût à l'aventure et aux légendes. On découvre un Indiana Jones passionné et investi, un homme peu loquace et ronchon qui maitrise le comique de situation malgré lui. Entouré de personnages farfelus comme la fantastique Marion Ravenwood, cette première aventure est épique. Etant un film d'époque, il a plutôt bien vieilli dans l'ensemble, enfin c'est ce que vous pensez jusqu'à la scène où l'arche est ouverte par les Nazis... Là vous vous dites qu'on est bien aux balbutiements des effets spéciaux que l'on connaît aujourd'hui. 

Une première aventure qui vous donnera envie de suivre une nouvelle fois Indy, son chapeau, son lasso et sa chemise transpirante.

 

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Source : Allociné

 

Le Temple maudit (1984)

1935, Shanghaï. Indiana Jones dans un club tenu par Lao Che. En échange d'un diamant détenu par celui ci, Jones lui remettra les cendres de l'empereur chinois Nurhachi. La transaction ne se déroule pas comme convenu et Jones s'enfuit avec la vedette du club, Willie Scott, aidé de Demi-Lune, un jeune orphelin. Ils embarquent dans un avion mais celui ci appartient à Lao Che et manque de s'écraser en Inde. Souhaitant regagner la capitale, ils font halte dans un village. Ils apprennent que tous les enfants du village ont été enlevés et que la pierre protectrice du village a disparu. Jones, Willie et Demi-Lune se rendent au Palais de Pankot qui semble être responsable des malheurs du village.

Lorsque Lucas et Spielberg ont discuté de la genèse d'Indiana Jones, ils ont convenu que si le premier opus était un succès, ils feront naître une trilogie. Sans surprise, suite au succès fulgurant du premier film, le duo sort Le Temple maudit en 1984. On retrouve tous les ingrédients du premier film : Indy bien sûr, la jolie jeune femme dont Indy va s'en éprendre, l'acolyte et une quête à la recherche un objet mystérieux dans un milieu plutôt hostile. Cet opus a été le moins apprécié de la saga (avant la sortie du Royaume du crâne de cristal je pense....) car jugé un peu trop sombre et un poil glauque. Les scènes du banquet et du rituel de la secte en sont pour preuve. L'esclavagisme des enfants a également un point choquant pour les critiques et les spectateurs. Cependant, le film reste grand public et aucune violence gratuite n'est mise en scène. 

Plus sombre et plus mystique, Le Temple maudit se montre largement à la hauteur du premier opus. On signe pour un troisième round.

 

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Source : Allociné

 

Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989)

1912, Utah. Le jeune Indiana Jones fait parti d'un groupe de scouts. Mais lors d'une excursion, il tombe sur des pilleurs de tombe qui viennent de mettre la main sur la croix de Coronado. Indy tente tout pour la leur reprendre mais en vain. En 1938, il parvient enfin à la récupérer. A son retour aux Etats-Unis, il apprend que son père a disparu, parti à la recherche de la quête de sa vie : Le Saint Graal. Il apprend qu'il n'est pas le seul à sa recherche, puisque les Nazis mènent leur propre investigation pour le retrouver en cette veille de guerre. Indiana Jones se rend à Venise pour retrouver son père.

Pour le dernier opus de la trilogie, Spielberg et Lucas reviennent aux origines de la saga dans tous les sens du terme. Après le très sombre Temple maudit, le duo utilise à nouveau comme antagonistes les Nazis déjà croisés dans le premier opus. L'objet de la quête est un objet plus universel puisqu'il s'agit du Saint Graal. Pas de réelle originalité dans le scénario, mais sa force sera, comme je l'ai indiqué, de revenir aux origines de la saga et donc aux origines d'Indy. On découvre enfin d'où vient sa peur des serpents, qu'Indiana n'est pas sont vrai prénom (soyez patient pour celui là, il arrive dans la dernière scène) et surtout un personnage clé de sa vie fait son entrée : son père. Interprété par le grand Sean Connery, qui par ailleurs n'a que douze de plus qu'Harrison Ford, mais ça n'enlève rien à la crédibilité du duo père/fils. Duo très efficace et génère bon nombre de situations comiques. 

Avec ce dernier opus, la saga s'achève en beauté. Il répond aux questions liées au passé d'Indy et le choix de cette voie. 

 

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Source : Allociné

 

Le Royaume du crâne de cristal (2008)

1957. Nevada. En pleine Guerre Froide, Indiana Jones est enlevé par les soviétiques. Il parvient à s'enfuir, mais est suspecté par le FBI d'activités illicites et perd son emploi de professeur. Il fait la connaissance à New York d'un jeune motard prénommé Mutt William. Celui ci sollicite son aide pour retrouver son ami Oxley ainsi que sa mère, tout eux enlevés et emmenés en Amérique du Sud par les Soviétiques à la recherche du Crâne de Cristal.

Comme toujours quand quelque chose fonctionne, on veut exploiter le filon à fond. La question que je me pose encore, c'est pourquoi avoir attendu 19 ans ? Je n'avais aucune envie de vous parler de celui ci. Pour moi, Indiana Jones c'est la trilogie d'origine et pas cet électron libre venu se greffé à ses aînés comme s'il était parfaitement légitime. Alors on essaye de nous le faire croire, notamment en faisant revenir Marion Ravenwood (la jeune femme un peu tendu du premier opus) et de nous mettre dans les pattes un pseudo héritier (j'aime beaucoup Shia LaBoeuf, mais là je me désolidarise). Même si nous sommes habitués à ce mélange de quête un peu surnaturel, d'histoire et d'aventure, là ça ne prend pas trop. Tout le long du film, j'ai eu peur pour chaque os d'Harrison Ford. Certes ce n'est pas lui qui fait les cascades, mais à l'écran, c'est lui qui apparaît. Lors des trois premiers volets, Ford avait 40 ans, il était au top. L'allure, l'expérience, l'homme mature sexy. Il était parfait. Là... on a envie de lui faire un câlin et d'exiger qu'on lui foute la paix.

Si vous voulez voir l'ensemble de la saga, il en fait parti. voilà.

 

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Source : Allociné

 

 

 

Prochaine saga le 28 Mai !

 

On se retrouve très vite et bon visionnage !

Prenez du fun & soin du vous

 

Hush Hush


07/05/2015
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WELCOME TO WOODSBORO

Hello !

Aujourd'hui nous inaugurons une toute nouvelle rubrique : Throwback Thursday Saga. L'idée de cette rubrique est de s'inspirer du fameux "throwback thursday" où les célébrités aiment ressortir de vieux souvenirs d'enfance, généralement des photos, le jeudi. On va s'appuyer sur le même principe, à la différence que nous parlerons de saga de films.

Pour débuter, nous allons parler de Scream.

 

Nous sommes en 1996, François Mitterrand décède, Jacques Chirac annonce l'arrêt définitif des essais nucléaire français, Flipper et Twister sortent au cinéma. 1996 c'est le triomphe de Trainspotting au cinéma. Le film est dans l'air du temps : chômage, drogues, jeunesse perdue. Mais le 16 juin 1996, Scream est projeté sur les écrans. A l'image d'un Dents de la Mer, le film ne correspond pas aux films à succès de l'époque, mais comme les Dents de la Mer, le succès sera fulgurant.

Scream est mené par Wes Craven à la réalisation et Kevin Williamson à l'écriture. Le film ressort un genre disparu vieillissant et surtout à la mode dans les année 1960 : le slasher. Le genre trouve son origine avec Psychose d'Alfred Hitchcoock et Le Voyageur de Michael Powell tous deux sortis en 1960. Le terme "slasher" vient de l'anglais "to slash" qui signifie "taillader/déchirer". L'idée du slasher c'est que ça doit être sanglant, l'arme blanche est généralement l'arme utilisée, permettant une proximité entre le tueur et ses victimes et dont le principal opposant est une jeune femme. Le duo réalisateur/scénariste fait donc renaître ce genre en lui donnant un vrai coup de jeune. Ils créent ensemble un nouveau tueur sanguinaire, Ghostface, qui sera le tueur de la saga et pourchassera la jeune Sidney Prescott interprétée par Neve Campbell.

J'ai choisis de vous parler de cette saga car derrière le genre sanguinolant et les suites que beaucoup ont critiqué, il y a une véritable cohérence, des références à la pop culture et des liens entre tous les films qui font le génie de cette saga. 

 

Scream (1996)

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Source : Allociné

L'histoire se déroule dans la petite bourgade de Woodsboro où il ne se passe pas grand chose. Une nuit, une lycéenne est agressée à son domicile et retrouvée morte par ses parents. L'une de ses camarades de classe, Sidney Prescott, va devenir l'obsession du tueur dit Ghostface de part son accoutrement et le port d'un masque blanc ressemblant à la mort.

Le premier film de la saga est extraordinaire, haletant et parfaitement écrit. La mise en scène du film et le script permettent de proposer un film intelligent et truffé de références comme la mise en abîme du genre avec les connaissances sur les films d'horreur et les trois règles de survie distillées par Randy tout au long du film. Le casting du film y est également pour beaucoup. Il réunit tous les jeunes premiers des années 1990 qui marqueront notre enfance (si comme moi vous êtes nés dans les années 1980). Comme Drew Barrymore, Rose McGowan, Matthew Lillard (vous le retrouverez dans Elle est trop bien ! et Scooby-Doo), Jaimie Kennedy et Liev Schreiber. Pour le trio principal : Neve Campbell, David Arquette et Courtney Cox.

Ce premier opus est parfait. Wes Craven savait qu'il ne pourrait jamais proposer mieux que l'original. En sachant cela, il a créé des suites qui n'en sont pas vraiment.

 

Scream 2 (1997)

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Source : Allociné

Pour Scream 2, le film ne cherche pas particulièrement à s'affranchir de son aîné. Apparu un an après le premier, il est conçu pour terminer ce qui avait été entrepris dans le premier. Le lieu a changé, on se retrouve à la fac, Sidney a de nouveaux amis, un nouveau copain (on se demande comment elle fait vu ce qui est arrivé au précédent...) mais la trame reste identique au premier. On appréciera la présence dans cet opus de Sarah Michelle Gellar et de Portia de Rossi très jeunes. Mais Scream 2 sert d'introduction à ce que donneront les suites à venir grâce à la scène d'introduction où les personnages de Jada Pinkett (Mme Will Smith) et Omar Epps se rendent au cinéma pour assister à Stab, la mise en abîme de Sceam. Un film dans le film où l'on retrouve Heather Graham, Tori Spelling et Luke Wilson. Lors de leur arrivée au cinéma, le personnage de Jada Pinkett se lance dans une longue tirade critiquant vivement Stab, soulignant l'absence de personnages noirs et l'utilisation massive de blonde sous la douche. L'ironie de cette tirade est le tour de force de Craven et Williamson : se moquer de leur propre film et des critiques qui leur ont été faites. Notamment sur le fait que la violence au cinéma pouvait engendrée des tueurs. Ils balayent d'un revers de la main cette critique en soulignant que le cinéma ne créent pas des tueurs car les gens font la part des choses entre le réel et l'imaginaire et que malheureusement des esprits plus faibles, utilisent cet argument pour justifier leurs actes. Scream n'est plus un simple film slasher, il devient une tribune où le duo Craven/Williamson ironise sur le genre et répondent à leurs détracteurs. Ce style qu'ils déclineront sur les opus suivants.

 

Scream 3 (2000)

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Source : Allociné

C'est dans Scream 3 que sera prononcé la phrase qui pourrait résumer toute la saga avec un sens prémonitoire "La Pop Culture, c'est l'avenir du XIXème siècle". Tout est dit.

Changement de décor pour Scream 3. L'action se déroule à Los Angeles où est tourné Stab 3. Une série de meurtres au sein du casting accompagnée de photos liées à sa mère conduit Sidney à sortir de sa cachette et retrouver Gail et Dewey.

Pour ce troisième opus, les références pleuvent : Seven, Le Silence des Agneaux, Colombo, Lois Lane. Mais la référence la plus subtile reste celle de Scary Movie, titre inscrit sur la cassette vidéo remise à Sidney par la sœur de Randy où celui ci dresse son testament mais surtout explique aux spectateurs comment va se dérouler le film en évoquant le thème de la trilogie "dans le troisième rien n'est sûr". Si l'on regarde Scream 3 en pensant le film comme un film de slasher, vous serez déçu, c'est certain. Par contre, si vous le concevez comme un cours magistral sur le cinéma d'horreur, la pop culture et l'hommage au premier opus (le décor du tournage), alors verrez tout le génie de Craven et de Williamson, qui pour cet opus n'est que producteur.

 

Scream 4 (2011)

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Source : Allociné

Pour ce quatrième opus, on retrouve Kevin Williamson à l'écriture et toujours Wes Craven à la réalisation. L'action se situe à Woodsboro, quinze après les événements tragiques du premier épisode. Le film débute par sa marque de fabrique : la scène d'introduction mais sous la forme d'une mise en abime dans la mise en abime. On retrouve les célébrités du petit écran comme Kristen Bell (Veronica Mars), Anna Paquin (True Blood), Lucy Hale (Pretty Little Liars) et Shenae Grimes (Beverly Hills, Nouvelle Génération). Le meurtre de deux lycéennes, le retour de Sidney Prescott à Woodsboro marquent le début du film. Au casting original s'ajoute Adam Brody (Newport Beach), Alison Brie (Mad Men), Emma Roberts dans le rôle de Jill, la cousine de Sidney, Hayden Panettiere et Rory Culkin (frère de Macaulay). Et bien sûr, le retour de Ghostface qui revient pour Sidney et pour Jill. Pour ce film, Craven et Williamson s'en donnent à cœur joie et font entrer Scream dans le XIXe siècle avec la présence du numérique "nouvelle décennie, nouvelles règles". Les références pop culture sont toujours très présentes comme lorsque Jill et Kirby visionnent Shaun of the Dead (dont je vous ai parlé ici ) ou encore la réplique "ça craint d'être flic dans un film, sauf si t'es Bruce Willis". Lors du Stabathon, vous noterez que la réalisation du film Stab est attribuée à Robert Rodiguez, réalisateur réputé pour ses films sanglants. Pour Scream 4, on revient à ce qui a fait le succès du premier opus de la saga, mais néanmoins Sidney elle même apporte une précision cruciale "première règle du remake, on déconne pas avec l'original". 

Un cinquième ? Un bruissement frémit depuis quelques temps quant à l'éventualité d'un cinquième et ultime opus pour clore la saga définitivement. Pour l'instant aucune info récente n'a transpiré, à voir.

La saga Scream a marqué toute une génération car c'est une saga qui a su évoluer et s'intégrer à son temps (l'évolution du téléphone, du numérique). Une saga très moderne même si les premiers films ont assez mal vieilli avec une vraie réflexion sur l'image, la notoriété, la place de la violence au cinéma. Une saga intelligente et drôle finalement.

 

Prochaine saga le 30 avril !

 

On se retrouve très vite et bon visionnage !

Prenez du fun & soin du vous

 

Hush Hush

 

09/04/2015
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