Hush Hush

Hush Hush

Enquêtes & Gros Sous


LES FAITS DIVERS

Hello !

 

Pour cet article je me suis penchée sur les films inspirés de faits divers. La grande difficulté de ce thème c'est qu'il est difficile à adapter au cinéma sans que ça soit un peu chiant. Le fait divers s'appuie sur un événement, souvent tragique et assez sensationnel. De nombreuses émissions en on fait leur pain quotidien. Le format télé étant idéal pour relater ce type d'événement, permettant ainsi de faire intervenir de tierces personnes en témoignage et souvent illustrer par des reconstitutions. L'inconvénient au cinéma, c'est que tout ceci n'est pas possible. Il est donc impératif que le fait divers soit assez dense (dans son contenu ou la durée) pour tenir sur au moins 1H30 de projection sans perdre le spectateur. Car dans le fait divers, on peut certes avancer des hypothèses, mais pas le romancer sinon on s'éloigne de notre sujet. C'est donc un thème casse gueule au cinéma. Cela dit certains ne s'en sont par trop mal sortis.

 

L'Affaire SK1 (2015)

En 1991, l'inspecteur Franck Magne intègre la brigade criminelle du 36 Quai des Orfèvres. Au même moment, la brigade enquête sur l'assassinat particulièrement brutal d'une jeune fille. Pendant sept ans, son tueur commettra d'autres crimes. Une enquête de sept ans pour traquer le premier serial killer français contemporain, renommé SK1.

Comme je l'ai dis plus haut, thème difficile à traiter et en plus traiter par le cinéma français, je m'attendais à un ennui profond. Et bien je me suis prise une grande claque. Pendant 2h j'ai été happé par ce film très prenant, sombre et très bien rythmé. Pendant 2h on a les nerfs à vif. Tout est parfaitement relaté : l'enquête, intense, complexe et longue. L'investissement des policiers, leurs joies et leur désespoir devant les fausses pistes et les meurtres qui s'accumulent. La traque d'un homme, intelligent et brutal. Un fait divers qui a particulièrement marqué la France et traumatisé Paris pendant plusieurs semaines. Le casting, impeccable et sobre, se met au service de cette enquête hors norme pour rendre justice aux familles, aux policiers qui se sont démenés et comprendre pourquoi.

A couper le souffle et à voir absolument.

 

 

l'affaire SK1.jpg

Source : Allociné

 

La Vague (2008)

Rainer Wenger est professeur dans un lycée allemand. Ces élèves sont persuadés qu'aujourd'hui aucun régime totalitaire ne pourrait revenir en Allemagne. Wenger leur propose une expérience sur une semaine. La classe met en place un code vestimentaire, un nom, un salut et forme une communauté unie sous ses symboles. Peu à peu, l'expérience va dégénérer.

La Vague s'inspire d'un fait divers américain. En 1967, Ron Jones, professeur d'histoire dans un lycée à Palo Alto réalise une expérience  sur une semaine avec ses élèves qui ont du mal à concevoir comment les allemands ont pu se laissez diriger par le parti Nazi. Expérience confidentielle jusqu'en 1981, Ron Jones la relatera dans un livre, Troisième Vague, qui inspira le film. La Vague expose des faits, pose des questions sur notre propre vision des choses, nous teste et nous fait comprendre comment tout peut basculer par une illustration contemporaine. Nous ne devons pas oublier qu'une démocratie peut finir en autocratie uniquement à cause de ses citoyens et de leurs choix. Un régime de peur et de soumissions, qui finalement n'est pas si éloigné que ça de nous et peut facilement réapparaître. 

En ces temps complexes, une bonne piqûre de rappel et un film poignant.

 

 

La Vague.jpg

Source : Allociné

 

The Bling Ring (2013)

Un groupe d'adolescents américains est obsédé par les célébrités et rêve de leur ressembler au point d'investir leurs propriétés en leur absence et les voler.

Inspiré du fait divers du même nom, The Bling Ring dénonce par la caméra de Sofia Coppola la perversion de l'image et des médias, du matérialisme et de l'égocentrisme d'une jeune génération obnubilée par les strass et les paillettes. Une génération paumée, peu encadrée et souvent pas aidée par des parents dérangés aux valeurs malsaines. Avec ce film et ce fait divers, Sofia Coppola tire un portrait bien triste de la jeune génération et s'en alarme comme avec le personnage de Nicki, largement inspirée de la meneuse du groupe, Alexis Neiers. C'est loin d'être le film le plus fou et le plus intéressant de sa filmographie, cependant Coppola a un don pour filmer l'adolescence et seule elle, aurait pu porter à l'écran cette histoire sans tomber dans des clichés tentants ou des raccourcis lugubres. 

Pour varier des faits divers sordides, un peu de bling bling fait du bien. A noter que Paris Hilton a gracieusement prêté sa maison pour le tournage du film. Donc la déco que vous voyez, c'est sa vraie déco...

 

 

The Bling Ring.jpg

Souce : Allociné

 

 

 

 

On se retrouve très vite !

Prenez du fun & soin de vous 

 

Hush Hush

 


18/05/2015
0 Poster un commentaire

SUSPEEEENSE ! #1

Hello !

Les films policiers pullulent au cinéma. Leurs contraintes de narration s'associent parfaitement à une grande liberté créative pour le contexte. Ils permettent d'être transposés à toutes les époques offrant aux spectateurs une multitude d'enquêtes aux méthodes d'investigations variées selon la période choisie. Par ailleurs, les faits divers sont une grande source d'inspiration pour ce genre cinématographique comme vous allez le constater. Genre très apprécié, il y en a pour tous les goûts. Ils sont haletants et permettent de moduler le rythme et le suspense pour accrocher le spectateur.

Pour l'ouverture de ce genre, je vous propose trois films pour illustrer ce genre.

 

Zodiac (2007)

Le film s'inspire de faits réels autour l'enquête du Tueur du Zodiaque ayant sévi entre 1960 et 1970 dans la région de San Francisco.

Premier exemple de faits divers ayant inspiré le cinéma. Le film suit l'enquête menée par la police d'une part, des journalistes d'autre part et de  l'impact que celle ci a eu sur leurs vies professionnelles et personnelles. Zodiac illustre la complexité qu'a été cette enquête au moment des faits. Les difficultés rencontrées par la police et les moyens technologiques très faibles à disposition dans les années 1960, la personnalité du tueur attirée par la lumière et l'exposition médiatique. Une enquête longue d'une décennie dont chacun des protagonistes en subira les conséquences sur leur propre vie et leur rapport aux autres (alcoolisme, séparation, obsession). Le casting contribue à la réussite du film grâce aux interprétations intenses de Jake Gyllenhaal, obsédé par l'enquête et son dénouement, Mark Ruffalo en flic tenace et intègre et Robert Downey Junior en journaliste rongé et détruit par cette investigation.

Zodiac est un film intense relatant l'angoisse d'un tel événement traumatisant, ses répercussions sur les américains et marquant la fin d'une époque légère et insouciante.

 

zodiac.jpg

Source : Allociné

 

Usual Suspects (1995)

Cinq criminels sont "recrutés" pour attaquer un cargo remplit de cocaïne. Cette offre leur permettra de s'acquitter de la dette qu'ils ont envers le commanditaire, Keyser Söze.

Certainement l'un des plus grands films policiers. Usual Suspects a fait naître le mythe du "méchant" ultime, omniscient et puissant. Le film retrace la mission de ces cinq criminels par le récit de l'un d'eux, Verbal Kint. Usual Suspects alterne entre présent et ellipses permettant de contribuer à un rythme soutenu et surtout semer des indices sur l'épilogue. Même si je pense, que peu d'entre nous ayant vu le film sans en connaître la fin, ont été incapable de la deviner. C'est toute la force du film. Un scénario parfait, une mise en scène dynamique, un casting réussi. L'interprétation de Kevin Spacey est exceptionnelle, ses co stars brillants. On y retrouve Gabriel Byrne, Stephen Baldwin (frère d'Alec), Benicio Del Toro, Kevin Pollak et Peter Greene (Dorian dans The Mask).

Il m'ait difficile d'exprimer à quel point j'ai aimé Usual Suspects. C'est un chef d'œuvre. Vous vous devez de le voir. Absolument. Sans discussion. 

 

usual.jpg

Source : Allociné

 

L.A Confidential (1997)

Suite à l'arrestation de Micky Cohen en 1950, la police de Los Angeles doit faire face à une montée de la criminalité. Trois policiers aux styles différents se retrouvent mêler à la même enquête impliquant des policiers.

Sur fond de scandales hollywoodiens, de corruptions et de racisme, L.A Confidential nous plonge dans une période trouble qu'a été Los Angeles dans les années 1950 où la frontière entre intégrité et criminalité devient très floue. L'enquête autour de la tuerie impliquant un policier va mener Kevin Spacey, Russell Crowe et Guy Pearce à mettre en lumière les disfonctionnements des services de police, véritable Far West où chacun se sert du système dans son propre intérêt. L.A Confidential a également le mérite d'avoir contribué à l'appellation de ce blog, puisque Hush Hush, dirigé Sid Hudgens interprété par Danny DeVito, relate les scandales de l'époque notamment autour des stars du cinéma. J'ai voulu rendre hommage à ce journal fictif très drôle et curieux qui aime à sa manière le cinéma.

L.A Confidential rend hommage à cette période de l'histoire américaine en pleine mutation et à l'âge d'or de la grande criminalité instauré par le gangster et homme d'affaires Micky Cohen.

 

l.a confidential.jpg

Source : Allociné

 

On se retrouve très vite !

Prenez du fun & soin de vous 

 

Hush Hush

 

 


02/04/2015
0 Poster un commentaire

SCANDAAALES !

Hello !

Oulala des scandales ! Eh oui les scandales politiques et financiers sont une source inépuisable pour le cinéma. L'avantage des ces intrigues est que l'action évolue sans cesse en découvrant de nouveaux indices ou de grandes révélations. Une sorte de poupée gigogne. C'est top mais encore faut il trouver LE scandale qui fascinera.

Je vous propose trois films en lien avec un scandale et plutôt bien fait.

Comme toujours, le choix repose UNIQUEMENT sur mon appréciation. :)

 

Erin Brockovitch, seule contre tous (2000)

Avec Erin Brockovitch on plonge dans le scandale sanitaire. A priori, ce n'est pas celui qui attire le plus les foules. D'ailleurs très peu de films abordent ce genre de thème. En général, l'argent fait plus recette. Nous sommes davantage fascinés par les scandales financiers que ceux liés à notre santé. Voilà voilà

Pour résumer l'histoire, Erin est une jeune mère célibataire de trois enfants sans emploi. Suite au procès qu'elle a perdu face à un médecin qui l'avait percuté en voiture, elle s'impose auprès de son avocat pour l'embaucher dans son cabinet. Elle découvre par hasard dans un dossier mineur que la puissante société de distribution d'énergie PG&E rachète une à une toutes les maisons d'une ville californienne où les habitants sont touchés par de graves problèmes de santé. Erin décide de mener l'enquête.

On va pas se mentir, Julia Roberts a mérité son Oscar. Des paillettes plein les yeux, on apprécie les tenues saillantes et courtes mettant en valeur son superbe corps. Ensuite son jeu. Julia Roberts fait vivre à l'écran une Erin Brockovitch volcanique et tenace mais surtout humaine. Le film s'inspire de l'histoire de la véritable Erin Brockovitch et on ne peut être qu'admiratif. Mener de front sa vie de maman, trouver de l'argent pour nourrir ses enfants et affronter une puissante société protégée derrière une armée d'avocats. Malgré toutes ces précautions, le scandale de la pollution des eaux potables par PG&E éclate. La société est condamnée a reversé 333 millions de dollars aux centaines de victimes. Du jamais vu ! Le film suit l'enquête mais met surtout en valeur les victimes et la souffrance qu'ils ont pu endurer. Les scènes où Erin discute avec les familles sont très intenses. L'aspect social du film est relaté avec beaucoup de pudeur et d'empathie sans tomber dans un pathos mielleux. La réalisation de Steven Soderbergh est sobre et lumineuse. Presque comme un documentaire. Malgré la difficulté du sujet, Soderbergh ne filme jamais dans l'obscurité. 

Erin Brockovitch, seule contre tous est un film profond, humain et très bien filmé. 

 

erin.jpg

Source : Allociné

 

Margin Call (2011)

Avec Margin Call, c'est le scandale financier qui est au coeur du film. Un scandale contemporain que nous avons tous subi d'une certaine façon. Le film aborde une nuit à l'automne 2008 dans une banque d'investissements à New York. L'histoire débute avec le licenciement du directeur des risques de la banque (avec le fantastique Stanley Tucci). Lors de son départ, il remet une clé USB à l'un de ses analystes contenant ses découvertes sur la possession d'actifs toxiques dont le montant dépasse la valeur de la société. Durant cette nuit de 2008, nous suivons les différents protagonistes de la banque faisant face à cette situation hors norme et devant faire le choix entre se sauver ou protéger ses clients.

Le castiiing ! Mais quel casting ! Kevin Spacey, Jeremy Irons, Demi Moore, Simon Baker, Penn Badgley, Zachary Quinto et Stanley Tucci. On plonge dans le monde de la finance, donc pas de lumière, des costumes sombres, mais bien coupés et des bretelles (coucou Gordon Gekko). On a tous les stéréotypes de cet univers (le jeune loup, le vieux sage, le playboy sans scrupules etc) mais dans ce huit clos bien amené, nul ne tombe dans le cliché. Kevin Spacey est parfait, comme toujours. Il réalise une sorte de tour de chauffe de cet univers  corrompu où chacun veut sauver sa tête en préambule de ce qu'il sera dans House of Cards. A chaque fois que je regarde ce genre de film (nous parlerons de Wall Street plus tard), je regrette de ne jamais avoir su manier les chiffres. Si on enlève l'aspect "monde de vices", cet univers est absolument fascinant. Notre monde repose sur des lignes de chiffres. La moindre faille l'entraîne vers une chute. Et surtout j'ai toujours trouvé ça cool, ce monde si particulier avec son hystérie et son opacité où parler argent est tout aussi naturel que se saluer. 

Margin Call donne un aperçu fugace du marché financier sans pour autant diaboliser. Le film reste sobre et révèle l'humain derrière les chiffres. Un scandale qui nous concerne tous.

 

19860753.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Source : Allociné

 

Les Hommes du Président (1976)

On termine sur un scandale politique. Nous sommes en 1972, cinq personnes pénètrent par effraction le quartier général du parti démocrate situé dans l'immeuble du Watergate à Washington. Suite à leur arrestation et leur inculpation, un journaliste du Washington Post, Bob Woodward découvre que les accusés étaient équipés pour placer des micros et parmi eux se trouver un ancien agent du FBI et la CIA. Woodward relie les accusés au comité de réélection du président Nixon. Il s'associe à un autre journaliste, Carl Bernstein pour mener l'enquête sur ce qui va devenir l'un des plus gros scandale politique.

Je voudrais déjà souligner que le film a été réalisé à peine quatre ans après les faits. Il fallait oser. Ensuite, le duo Robert Redford/Dustin Hoffman est fantastique. Pour les pantalons pattes d'éléphant rendant hommages aux années 1970, leur densité capillaire et les méthodes d'investigations "old school" pour nous aujourd'hui. La moindre recherche d'information nécessitait des semaines d'enquête. La fouille d'archives, trouver des témoins qui acceptaient ne serait ce que de parler et enfin suivre, comme toujours, la piste de l'argent. Le film est brillant, parfaitement réalisé. L'enquête est bien amenée et fouillée. On se demande comment les journalistes ont réussi à ne pas avoir de tendinite à force de passer leur temps à utiliser ces téléphones antiques aux combinés dont leur poids approchait la tonne. Le film navigue dans la sphère politique avec sobriété où seul les faits comptent.

Un scandale politique qui a fait beaucoup de tort à Nixon, dont il mettra des années à redorer son image, mais un film qu'il faut voir impérativement.

 

les hommes du président.jpg

Source : Allociné

 

 

On se retrouve très vite !

Prenez du fun & soin de vous 

 

Hush Hush


24/03/2015
0 Poster un commentaire